Les cyberattaques se multiplient, en particulier au sein des petites et moyennes entreprises, puisque selon un rapport, 70 % des petites entreprises ont essuyé une attaque.

De nombreuses petites et moyennes entreprises ne sont pas préparées à faire face à la prolifération des menaces de sécurité. En fait, 45 % de ces entreprises déclarent ne pas disposer de mesures de sécurité suffisantes pour empêcher ces cyberattaques. Cet article se penche sur une des vulnérabilités potentielles : la surface d'attaque des applications logicielles.

Les petites et moyennes entreprises peuvent mapper leurs faiblesses potentielles et implémenter un programme de gestion de la surface d'attaque pour réduire leur vulnérabilité et améliorer leur cybersécurité. Au final, l'application d'un plan de gestion de la surface d'attaque protège les données sensibles des clients ainsi que d'autres ressources précieuses contre les cyberattaques.

Surface d'attaque d'une application logicielle

La surface d'attaque désigne l'ensemble des expositions potentielles à des risques de sécurité au sein de l'environnement logiciel d'une entreprise. En d'autres termes, il s'agit de l'ensemble des vulnérabilités potentielles (connues et inconnues) et des contrôles au niveau des tous les composants matériels, logiciels et réseau.

On distingue trois types de surfaces d'attaque de base :

  • Surface d'attaque numérique : la surface d'attaque numérique englobe l'intégralité de l'environnement réseau et logiciel d'une entreprise. Elle inclut les applications, le code, les ports ainsi que les autres points d'entrée et de sortie.
  • Surface d'attaque physique : la surface d'attaque physique d'une entreprise couvre tous les endpoints d'une entreprise : ordinateurs de bureau, ordinateurs portables, terminaux mobiles et ports USB.
  • Surface d'attaque d'ingénierie sociale : les attaques d'ingénierie sociale exploitent les vulnérabilités liées au comportement des utilisateurs. Les types d'attaques les plus courants dont sont victimes les entreprises incluent le harponnage (« spear phishing »), le pretexting et d'autres techniques de manipulation visant à amener les utilisateurs à donner accès à leurs données sensibles.

Parmi toutes les vulnérabilités potentielles auxquelles les entreprises devraient être sensibilisées, nous examinons ici la surface d'attaque des applications logicielles, c'est-à-dire toutes les fonctions possibles d'un code au sein d'un environnement logiciel auxquelles un utilisateur non authentifié ou un logiciel malveillant peut accéder.

Identification de la surface d'attaque d'une application

Pour identifier la surface d'attaque d'une application logicielle, il convient de mapper toutes les fonctions à examiner et à tester à la recherche de vulnérabilités. Cela veut dire que tous les points d'entrée et de sortie du code source de l'application doivent être examinés. Plus la surface d'attaque d'une application logicielle est grande, plus il sera facile pour le cyberattaquant ou le logiciel malveillant d'accéder au code et de l'exécuter sur une machine cible.

Gestion de la surface d'attaque

La gestion de la surface d'attaque des applications logicielles vise à identifier les faiblesses d'un système et à réduire le nombre de vulnérabilités exploitables. L'analyse de la surface d'attaque a pour but d'exposer aux développeurs et aux experts en sécurité l'ensemble des zones de risque d'une application. La sensibilisation constitue la première étape sur la voie de l'identification de solutions pour atténuer les risques.

En fin de compte, les entreprises peuvent utiliser l'analyse de la surface d'attaque pour implémenter ce que l'on appelle communément la sécurité Zero Trust au moyen de concepts clés tels que la segmentation du réseau et d'autres stratégies similaires.